La pollution atmosphérique n’est pas une fatalité. Chaque jour, les startups, associations et innovateurs civiques de l’Urban Tech aident les citoyens à combattre cet adversaire invisible, tenace et insidieux. Plume Labs a rassemblé une poignée d’entre eux lors de l’événement “Urban Tech vs. Air Pollution” au Google Campus de Londres, un lieu dédié à l’entrepreneuriat situé en plein coeur de Tech City dans l’est londonien. Lors de cette journée, la communauté d’innovateurs a partagé ses idées pour permettre aux citadins du monde entier de respirer un air plus pur. Et croyez-nous, les dix startups réunies ce jour-là ne manquent pas d’ambition. D’ailleurs, elles se sont fixées pour objectif de changer l’air que les citadins respirent !

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En ouverture, Audrey de Nazelle, docteur et chercheur au Centre d’études sur les Politiques Environnementales à Imperial College, a souligné le potentiel des nouvelles technologies pour “révolutionner la recherche et les politiques de lutte contre la pollution de l’air, grâce à une approche plus efficace et davantage centrée sur les citoyens”. Voici une sélection des nouvelles technologies développées et mises en oeuvre par les 10 startups rassemblées lors de l’événement.

Les technologies prédictives contre la pollution de l’air
Plume Labs a présenté la toute nouvelle version de son application qui permet à chacun de suivre la qualité de l’air dans sa ville en temps réel et, grâce à des modèles prédictifs, dans les heures à venir. L’application Plume Air Report est disponible sur Android, iOS et maintenant sur l’Apple Watch, et donne aux citadins une vraie longueur d’avance pour se protéger de la pollution. Pour plus de détails sur l’application, jetez un oeil ici. Le big data est aussi utilisé pour améliorer les réseaux de transports publics. Par exemple, QuantumBlack a développé des algorithmes, des méthodes d’architecture de données et des outils de data visualisation pour définir les plans d’extension du métro londonien. De son côté, TravelAI utilise l’intelligence artificielle pour optimiser les déplacements en ville des usagers, et partage les informations collectées avec les décideurs des villes afin d’améliorer les réseaux de transport en commun.

De nouvelles sources d’énergie propres et urbaines
Les technologies de l’information contribuent à rendre les villes plus propres mais elles sont aussi une source majeure de consommation d’énergie. Thomas Garnier, PDG de Defab, affirme “qu’internet émet autant de CO2 que le trafic aérien mondial”. Pour changer cela, cet entrepreneur a développé une solution qui récupère l’énergie thermique des data centers pour chauffer gratuitement l’eau des foyers voisins. De son côté, Pavegen a développé une nouvelle source de production d’électricité : cette startup londonienne commercialise des dalles qui génèrent de l’électricité sous la pression de nos pas. L’ambition de Jonathan Keeling, cofondateur, est de “faire de chacun de nous une source d’énergie”. Pour accompagner le développement de leurs entreprises, certains de ces entrepreneurs ont recours à des accélérateurs de startups. Lors de l’événement, Bethnal Green Ventures, un accélérateur de startups cleantech, a partagé sa vision sur les grands défis environnementaux.

Des villes plus vertes grâce à la mobilité durable
Les véhicules automobiles sont l’une des principales causes de la pollution de l’air en milieu urbain. Aujourd’hui, les villes ont besoin de moyens de transport plus propres pour mieux respirer. Pour réduire les émissions polluantes, Gliide a développé une offre de taxis 100% électriques. Drust, une startup incubée à Paris, propose quant à elle un appareil à connecter à la voiture et qui fournit des recommandations au conducteur afin de diminuer les émissions de carbone, de réduire sa facture d’essence et d’augmenter la sécurité au volant. Autre initiative, celle de Nimber qui se positionne comme le pionnier de l’économie collaborative pour les livraisons : l’application permet d’envoyer un colis via un particulier qui effectue le trajet souhaité, et lui offre une rémunération en échange. L’objectif, à terme, est de libérer les rues des (trop) nombreuses camionnettes de livraison.

La révolution de l’Urban Tech a commencé
En conclusion de cet événement, Mathieu Lefevre, Directeur Exécutif de la New Cities Foundation, a fait appel aux élus et aux collectivités pour qu’ils soutiennent les solutions technologiques développées par les startups de l’Urban Tech afin de répondre aux grands défis environnementaux : “la révolution de l’Urban Tech a commencé — et elle est partout. La communauté d’innovateurs de l’Urban Tech porte d’ores et déjà en elle les progrès de la ville de demain.”

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